Détails de la norme
Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) – normes de construction basse consommation
Type : professionnelle
Explication du problème : La RT 2012 fixe des seuils stricts de performance énergétique pour les constructions neuves (par exemple une consommation maximale autour de 50 kWh/m².an). Si l’objectif environnemental (bâtiments moins énergivores) fait consensus, son application a renchéri significativement les coûts de construction et soulevé des difficultés techniques. En effet, atteindre ces exigences BBC a nécessité des matériaux, équipements et études supplémentaires (isolation renforcée, systèmes de chauffage performants, étanchéité à l’air, etc.), ce qui a fait flamber les prix de construction d’environ 15 000 à 20 000 € par maison individuelle d’après les professionnels
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. Les promoteurs et constructeurs de maisons ont dû répercuter ces surcoûts, rendant l’accession au logement neuf plus onéreuse pour les particuliers. Par ailleurs, la complexité de la norme a pu entraîner des erreurs : on estime qu’environ 25% des maisons construites dans les premières années n’étaient pas pleinement conformes m
Proposition : modification - Assouplir certains critères pour réduire les surcoûts. Par exemple, relever légèrement les seuils de consommation autorisée pour les petites constructions individuelles ou dans les zones aux climats les plus rudes, ou introduire des étapes progressives (paliers) laissant plus de temps au secteur pour s’adapter. On pourrait aussi prévoir plus d’exceptions techniques lorsque le respect strict de la norme entraîne un coût prohibitif, afin de retrouver un équilibre entre efficacité énergétique
Légitime : Oui
Urgence : rapide
Gains directs : Un allègement de la RT 2012 (ou de son successeur) se traduirait par des économies immédiates sur le coût de construction des logements neufs. Pour un futur propriétaire, cela peut représenter plusieurs milliers d’euros de moins sur le prix d’une maison, ouvrant l’accession à la propriété à des ménages qui, autrement, seraient exclus pour raisons budgétaires. Pour les constructeurs, cela facilite la réalisation de projets conformes sans devoir rogner leurs marges ou refuser certains chantiers trop complexes à rentabiliser. Le marché du logement neuf pourrait ainsi retrouver un peu de dynamisme grâce à des coûts modérés, ce qui bénéficierait directement aux acquéreurs (prix plus abordables) comme aux professionnels (plus d’activité).
Gains indirects : Sur le long terme, un compromis bien calibré entre performance énergétique et coût permettrait de concilier écologie et économie. En évitant une inflation excessive des prix de l’immobilier neuf, on maintient la mixité sociale et on évite d’accentuer la crise du logement. De plus, si les normes sont perçues comme réalistes, les constructeurs et maîtres d’ouvrage y adhéreront davantage, assurant une meilleure application globale – alors que des exigences trop extrêmes risquent d’être contournées ou d’entraîner des non-conformités. Enfin, un phasage progressif des améliorations énergétiques laisserait le temps aux innovations technologiques de faire baisser les coûts (par exemple, généralisation de nouveaux matériaux isolants moins chers), aboutissant à terme à des bâtiments performants sans freiner la construction en attendant. C’est un investissement sur l’avenir qui doit rester soutenable aujourd’hui.
Tags : bâtiment, construction neuve, surcoût, efficacité énergétique, RT2012, RE2020, logement, coût de la réglementation, Grenelle de l’environnement, normes de construction